L’HTA masquée : faut-il la traiter ?

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Incidence et prévalence

Au sein d’un groupe de patients normotendus en référence à la pression de consultation et l’automesure, l’incidence de l’HTA masquée a été mesurée à 11 % avec un suivi de 8 ans. La prévalence est très variable selon la population étudiée. Dans l’étude SHEAF conduite en France par Guillaume Bobrie chez des hypertendus âgés de plus de 60 ans reçus en médecine générale, 9 % des patients traités avaient une HTA masquée.

Facteur de risque cardiovasculaire

Les sujets présentant une HTA masquée ont un profil de facteurs de risque éloigné des normotendus. Leur pression artérielle systolique de consultation est volontiers supérieur à 130 mmHg, leur index de masse coporelle est plus élevée, ils sont plus fréquemment fumeurs ou consommateurs d’alcool et ont plus souvent une glycémie à jeun élevée ou une dyslipidémie.

Risque cardiovasculaire attaché à l’HTA masquée

Dans la population de l’étude SHEAF, les hypertendus ayant une HTA masquée étaient plus souvent en prévention secondaire de maladie coronaire (13,4 % vs 12,7 %) ou d’AVC (6,8 % vs 3,8 %) comparés aux patients ayant une HTA contrôlée. Dans cette étude, au cours du suivi (3 ans), le taux d’événements cardiovasculaires des hypertendus masqués était supérieur à celui des hypertendus non contrôlés à la fois en consultation et au domicile et était le double de celui des hypertendus contrôlés. Des résultats très voisins ont été observés dans une population italienne suivie par mesure ambulatoire de la pression artérielle. Après ajustement, le risque relatif d’événements était de 2,28 (IC 95 % : 1,1-4,7) chez les sujets présentant une HTA masquée en référence à des hypertendus[...]

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À propos de l’auteur

Pôle Cardiovasculaire et Métabolique, CHU, TOULOUSE.